Lorsque vous nous confiez vos yeux à l’Institut Bordelais de la Vision, nous devons avant tout déterminer la faisabilité des opérations de chirurgie réfractive. Que cela concerne les techniques du lasik ou du PKR, nous pratiquons des examens approfondis de vos yeux afin de recueillir les données médicales qui vont nous permettre de déterminer la technique la plus adaptée pour votre chirurgie refractive. Cela constitue la première étape, après votre prrise de rendez-vous.
Notre but est de vous proposer le meilleur pour votre vision. Le recueil de ces données médicales vise à optimiser le résultat. Plus votre bilan sera bon, plus nous pourrons rendre votre vision meilleure. Ainsi, les opérations de la myopie, l'hypermétropie, la presbytie et l'astigmatisme sont toutes réalisables par chirurgie réfractive, mais dans certains cas, la chirurgie refractive ne pourra être pratiquée. Les bilans préopératoires en chirurgie refractive ont également pour but de rechercher la présence, ou non de contre-indications, afin d’éviter toutes complications post-opératoires.
La première consultation est également l’occasion pour le patient de prendre contact avec le personnel médical, et d’obtenir des réponses à ses questions, ou préoccupations éventuelles concernant sa future opération. C’est une étape très importante dans la création d’une relation de confiance entre le personnel médical et le patient.
En outre, une deuxième consultation avec le chirurgien ophtalmologiste qui va vous opérer est ensuite prise.L’ophtalmologue titulaire d’un DU (diplôme universitaire) de chirurgie réfractive, validera les premiers examens, et en effectuera de nouveaux, notamment un fond d’œil et une tomographie par cohérence optique.
Pour résumer, les examens préopératoires représentent la première étape de la chirurgie refractive. Cela permet de déterminer la meilleure technique de chirurgie pour traiter la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme ou la presbytie, et d’écarter toute contre-indication pour une telle pratique. Enfin, cela permet aussi de créer un premier contact humain avec le patient, et de répondre à ses questions.
Les examens préopératoires en chirurgie refractive sont constitués de 4 étapes lors de votre premier rendez-vous à l’Institut Bordelais de la vision, que nous allons présenter.
Afin d’être sûr du ou des troubles de la vision à corriger, nous effectuons un examen de la réfraction de vos yeux.Cela nous permet d’obtenir des mesures les plus récentes et précises possibles de l’amétropie, afin de la traiter au mieux myopie, hypermetropie, astigmatisme ou presbytie dans un second temps.
• Pour ce faire, déterminons dans un premier temps la ou les amétropies du patient, afin de nous assurer du ou des maux de la vision à corriger. Les amétropies peuvent en effet se cumuler. Un candidat à la chirurgie réfractive pourra être à la fois myope et astigmate, ou atteint d’hypermétropie et d’astigmatisme à la fois. De même pour la presbytie qui peut se cumuler à la myopie, à l’hypermétropie et même, à l’astigmatie. Mais un patient peut aussi seulement être atteint de myopie, d’hypermetropie et d’astigmatisme sans qu’il y ait cumul de ces défauts visuels. Les examens ainsi réalisés nous permettent d’avoir les derniers relevés possibles du patient.
• Nous mesurons ensuite la puissance des verres correcteurs du patient. Cela nous permet d’estimer les évolutions possibles du défaut visuel du patient, et la stabilité de sa vision dans le temps. Nous comparons les informations relevées avec les mesures contenues dans le dossier médical du patient effectuées par son ophtalmologiste. Nous mesurons ainsi la correction de chaque verre correcteur, le droit et le gauche, ainsi que la puissance des lentilles de contact, si nécessaire.
• L’acuité visuelle du patient est ensuite mesurée. Pour rappel, l’acuité visuelle est la capacité de l’œil à distinguer les détails le plus nettement possible le plus loin possible. Nous effectuons pour cela un test de lecture de caractères situés à 5 mètres du patient, et déterminons l’acuité visuelle de chaque œil sans correction, et avec correction, avec un auto-réfractomètre. L’acuité visuelle est exprimée en dixième.
• Nous déterminons également l’œil dominant du patient. L’œil dominant, ou œil directeur, dirige l’axe de votre vision, un peu à la manière de la motricité de vos mains (gaucher ou droitier). Cette mesure est particulièrement utile pour le traitement par chirurgie refactive de la presbytie (traitement en monovision).
• Nous étudions enfin la réfraction de l’œil, c’est-à-dire le comportement des rayons lumineux qui traversent la cornée. Pour se faire, nous procédons à la paralysie temporaire totale des muscles moteurs de l’œil. Ce procédé, appelé cycloplégie, nous permet de discerner d’éventuelles anomalies de réfractions. L’accommodation du patient est également bloquée temporairement, ce qui permet une meilleure évaluation de la correction de la myopie, ou de l’hypermetropie.
• Nous mesurons ensuite la tension oculaire des deux yeux du patient, à l’aide d’un tonomètre à air. Cet appareil permet de réaliser cette mesure sans aucun contact avec l’œil. L’œil peut avoir une tension oculaire trop forte ou trop basse, sans que le patient ne ressente forcément de douleurs. Le glaucome, qui attaque le nerf optique, peut être entraîné par une pression intra oculaire élevée. En outre, lors d’une chirurgie réfractive, il est important de connaître la pression oculaire du patient, car sa mesure peut être par la suite perturbée par les modifications anatomiques résultantes de la chirurgie réfractive sur la cornée.
• Une pachymétrie, mesure de l’épaisseur de la cornée, avant et après l’opération. Cela permet de savoir dans quelle mesure la modification de l’épaisseur de la cornée pourra être pratiquée afin de réaliser la correction au lasik, ou au pkr. Une contre-indication sur des cornées trop fines pourra être établie.
• La dernière étape de premier rendez-vous du bilan préopératoire est la mesure d’une topographie cornéenne à l’aide du Pentacam. Cet appareil très utilisé en chirurgie laser permet à l’ophtalmologue de rassembler 4 mesures essentielles : la valeur kératomètrique des yeux du patient, le rayon de courbure de sa cornée, ainsi que la cartographie des faces antérieures et postérieures de sa cornée. Cet examen a pour but, entre autres, de mettre en évidence la présence ou non de kératocônes.
Le kératocône est une affection dégénérative de la cornée. Cette pathologie oculaire non-inflammatoire entraîne une déformation de la cornée du patient, qui va s’amincir. Cela entraîne une modification de sa forme, qui va devenir conique.
La cornée étant fragilisée, il y a une contre-indication absolue à la pratique de la chirurgie refractive, par lazik ou pkr. Dans la mesure où cette chirurgie entraîne une modification anatomique de la cornée du patient, celle-ci doit être apte à recevoir une telle modification. Nous rappelons le caractère non-invasif de la chirurgie réfractive par laser, qui doit être réalisée dans les bonnes conditions. C’est d’ailleurs tout l’intérêt du bilan préopératoire, que de préparer au mieux l’acte chirurgical, et de déceler toutes les contre-indications éventuelles.
À la suite de ce premier rendez-vous, et si les premiers examens sont favorables à la pratique d’une chirurgie réfractive, une deuxième consultation est fixée avec le patient et son chirurgien ophtalmologiste.
Lors de cette deuxième consultation médicale, l’ophtalmologue va vérifier et valider les résultats collectés lors de la première consultation. Il va également pratiquer ses propres examens :
• L’ophtalmologiste pratiquera un fond d’œil, à l’aide d’une lampe à fente. Le fond d’œil est un examen ophtalmologique qui permet d’examiner l’œil en profondeur. Différentes anomalies, ou pathologie peuvent également être décelée par cet examen. L’état du cristallin, de la cornée, et l’état d’humidité de l’œil est observé. La présence ou non de cataracte, pouvant entraîner une contre-indication à la chirurgie réfractive est également vérifiée.
• Une tomographie en cohérence optique pourra être éventuellement pratiquée par le chirurgien ophtalmologiste. Cette technique d’imagerie médicale fournit au chirurgien une vision tridimensionnelle de l’œil du patient.
• Un examen aberrométrique peut également être pratiqué par l’ophtalmologiste. Il permet d’établir la qualité de l’oeil du patient. Ce test met en valeur la présence ou non d’aberrations optiques dans l’œil du patient. De manière simplifiée, elles sont le fruit d’imperfection de l’oeil entraînant un comportement des rayons lumineux émergent de l’oeil qui sont déviés. Ces aberrations, quand leur taux est élevé, peuvent être symptomatiques d’anomalies oculaires contre-indiquant la chirurgie refractive.
• Le chirurgien ophtalmologiste peut, en fonction des résultats obtenus lors de chacune des étapes précédemment présentées, pratiquer d’autres examens plus poussé. Son but est de pratiquer l’opération de chirurgie réfractive dans les meilleures conditions possibles, mais également de la contre-indiquer, si les yeux du patient ne sont pas aptes à recevoir cet acte chirurgical, ou si une complication anatomique pouvait entrainer des complications par la suite. Aucun risque n’est pris.
Cette étape du bilan préopératoire est également l’occasion pour l’ophtalmologiste de répondre à toutes les interrogations du patient. Chaque résultat et bilan lui sont présentés, afin qu’il comprenne en quoi l’état de son œil peut lui permettre d’être ou non, candidat à la chirurgie réfractive. Si le chirurgien valide la capacité du patient à recevoir une chirurgie refractive, il lui présente les deux techniques opératoires, qui sont le lasik, ou le pkr, en expliquant le déroulement précis et complet de l’opération. Le chirurgien fait également un bilan complet sur les avantages d’une telle opération au patient, mais aussi sur ses complications éventuelles possible. Aucune zone d’ombre ne doit subsister à l’issue de ce rendez-vous, que cela soit au niveau des interrogations du patient quant à sa future opération chirurgicale, ou sur l’état des yeux du patient.
Ceci fait, le rendez-vous est planifié par l’Institut Bordelais de la vision, afin de procéder à la chirurgie refractive du patient, et de le débarrasser de ses lunettes, ou lentilles de contact, en corrigeant une bonne fois pour toute sa myopie, son hypermetropien, astigmatisme ou presbytie.