L’histoire de la chirurgie réfractive

Les premières opérations chirurgicales pour ne plus porter de lunettes

Article posté le 05/05/2021

L’histoire de la médecine est remplie par des découvertes et inventions révolutionnaires, qui ont eu un impact significatif sur L'Humanité. L’amplification lumineuse par émission de rayonnement stimulée (LASER) est un exemple d’un développement historique, qui a changé la prise en charge de nombreux malades dans le domaine de la médecine, et spécialement dans l'ophtalmologie.

Cette découverte va en effet révolutionner le monde de l’ophtalmologie. Elle ne va cesser d’évoluer jusqu’à atteindre les technologies modernes de pointe, telle que le Laser Femtoseconde.

les connaissances ophtalmologiques et optiques du XXIéme siécle

Mais avant d’utiliser ces technologies dans le domaine médical, l’idée de corriger les défauts visuels va devoir naitre dans la tête de certains professionnels de la santé. Cette idée d’une correction définitive, par le biais d’une opération chirurgicale va apparaitre très tôt dans l’histoire de l’humanité…

Une correction définitive par chirurgie ?

L’idée d’une correction définitive de la vision par l’action d’une chirurgie de l’œil va ainsi émerger dans la tête d’un ophtalmologiste Néerlandais en 1896.
Le docteur Lender Jans Lans va introduire en effet l’idée d’un remodelage de la cornée pour corriger l'astigmatisme, en utilisant des coupes cornéennes pénétrantes.

Après de nombreux tests et expériences, sur des découpes de zones ciblées sur la cornée, il conclut que des incisions transversales aplatiraient la cornée au niveau des méridiens perpendiculaires à ces incisions, et ainsi redonneraient de manière contrôlée, la forme désirée à la cornée ainsi traitée.

En modelant la pression de l’œil grâce à un travail sur sa forme par le biais de découpes, Lender a à l’époque 75 ans d’avances sur son temps. Par sa théorie à l’époque révolutionnaire, et ses tests, plus ou moins concluants, le docteur Lender est considéré de nos jours comme le précurseur de la chirurgie réfractive.

Première pratique médicale : Kératotomie radiale

Des années plus tard, en 1930, le docteur Tsutomu Sato, un ophtalmologiste japonais, s’inspire des travaux de Jans Lans et conceptualise ce principe sous la forme de la technique de la kératotomie radiale. Sato observe un effet d’aplatissement dans la cornée des patients atteint de kératocône après un épisode d’hydrops aigus.

Il est le premier à effectuer une tentative d’application pratique des théories de Lendeer Jans Lans. Il commence ses premières opérations chirurgicales de tests sur des pilotes de l’armée de l’air volontaires, ayant un oeil myope et/ou astigmate. L’opération est menée de la sorte : Sato incise le pourtour de la cornée de ses patients, afin d’obtenir un aplatissement de la zone centrale. La forme de l’œil ainsi modifiée réduit la myopie en la corrigeant de près de 6 dioptries.

C’est une approche révolutionnaire et nouvelle du traitement de la myopie. Cependant, cette chirurgie n'aura que peu de succès, dû aux complications qu'elle entraîne, telles que des œdèmes de la cornée, ou des dégénérescences cornéennes : Cela est du en partie en raison d'une atteinte de l’endothélium cornéen. La technique est de ce fait rapidement abandonnée.

Mais ce n'est malgré tout pas un échec, car les résultats ont été mesurés et enregistrés. La technique, bien que non-viable, doit mûrir, se perfectionner.

Première chirurgie controlée : la Keratomileusis

En 1963, le docteur José Barraquer de Bogota en Colombie s’intéresse aux techniques chirurgicales impliquant la suppression effective de tissu cornéen.

Reprenant les traveaux de ses pairs, il développe une technique qu'il appellera Keratomileusis, du grec “kerato”, cornée, et “mileusis”, sculpter, qui signifie réorganisation cornéenne. Elle consiste à la réalisation d’une découpe sphérique de la cornée. La partie découpée est ensuite, dans un premier temps, gelée, afin d’être, dans un second temps, remodelée, grâce à un dispositif utilisé pour le façonnage de verres de contact que Barraquer nommera le Cryotour. Une fois que le tissu cornéen a obtenu la forme désirée, il est décongelé puis réimplanté dans l'œil du patient.

Cette technique ne permit pas seulement de corriger l'œil myope, mais également l'œil hypermétrope.

Très difficile à réaliser, et surtout peu précise, elle est alors une révolution qui ouvre la voie à la chirurgie moderne. En effet, l'idée du remodelage cornéen a posé les bases sur lesquelles se reposent les techniques de traitement par laser d'aujourd'hui. En ayant experimenté la découpe lamellaire plane de la cornée, et en ayant créé l'instrument chirurgical pour le faire, le microkératome, Barraquer à lanncé la chirurgie réfractive méchanique.

Vers un avenir prometteur

L’humanité est inarrêtable dans sa soif de découverte, et malgré les échecs ou résultats peu concluant, les découvertes s’accumule, et repoussent les champs des possibles, en matière de chirurgie la myopie, de l’hypermetropie et de l’astigmatisme. Il reste encore du chemin à parcourir, et l'Homme fait comme il peut, avec les moyens dont il dispose pour pousser toujours plus loin sa soif de connaissance, et sa maîtrise de la pratique chirurgicale. Plus encore que la maîtrise d'outils évolués, l'Humanité brille par son imagination, qui le pousse toujours plus loin dans sa quête de savoir et de connaissance.
La chirurgie refractive moderne au lasik, à la pkr, ou au laser femtoseconde se rapproche à grands pas !

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